- mimo
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liu × pretty pity
Lun 23 Déc 2019 - 17:46
bientôt seize ans passés jet-lagué et ce n'est plus la faute à la barrière des langues après tout il n'y a qu'à la maison qu'on parlait chinois ou coréen à la limite mais à londres comme à l'académie je ne dis pas grand chose en anglais et même si la classe e n'est pas si mouvementée que ça tout le monde fait trop souvent des blagues de cul et c'est juste abstrait pour moi je crois
CENSURE ▬ censure automatiquement tout élément visuel ou sonore insupportable
insurmontables, les parcelles de réalité à l'origine des anxiétés se font mosaïques tout à coup, comme les visages des témoins anonymes ou les scènes de crime au journal télévisé
et recouvert de bruit blanc on n'entend plus le brouhaha perçant (le sentiment de sécurité)
des nuages vaporeux dans lesquels se réfugier déclenchés à tout va, car on sursaute pour un rien.
PSYCHIQUE ▬ DIFFUSE
insurmontables, les parcelles de réalité à l'origine des anxiétés se font mosaïques tout à coup, comme les visages des témoins anonymes ou les scènes de crime au journal télévisé
et recouvert de bruit blanc on n'entend plus le brouhaha perçant (le sentiment de sécurité)
des nuages vaporeux dans lesquels se réfugier déclenchés à tout va, car on sursaute pour un rien.
à l'académie depuis ses 5 ans, s'acharne à prendre le moins de place possible. volatile tant que ce n'est pas en musique on préfère se faire oublier. et tout ce qui peut bien se passer autour on n'y fait pas vraiment attention, de peur que le palpitant s'affole et que le souffle s'emballe (sauve-qui-peut). il pourrait se produire des horreurs qu'on fermerait forcément les yeux - tant qu'on peut danser loin des atrocités. |
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manque d'air à chaque instant et tressaille à la moindre irruption trop soudaine dans son champs de visions ▬ troublé d'anxieté effrayé que les mains se tendent pour frapper (de nouveau) ▬ brutalisé, on a grandi brutalement brimé, au rythme des moqueries car liu est un enfant asynchrone si facile à faire pleurer ▬ des bourreaux ont ricané de ses mimiques efféminées alors qu'il se sent fondamentalement asexué ▬ l'innocence entre deux eaux noyées sous les railleries (harcelé), après la pluie de coups ce sont des accalmies d'adolescence qui étouffe ▬ liu n'ose jamais se risquer à trop exister ▬ la présence épurée vise l'invisibilité ▬ enclin aux attaques de panique et trop vite le monde entier se drape d'un flou rassurant ▬ recroquevillé sur soi-même le temps que tout autour ça redevienne net ▬ marque facilement, les coudes et les genoux bleuis d'ecchymoses h24 ▬ prend un polaroïd tous les jours, rarement de lui, plutôt de tout et n'importe quoi, de ce qui est important, surtout ▬ décolorer et recolorer ses cheveux est un moyen de cope ▬ a toujours des bandes de papier de toutes les couleurs dans son sac pour plier des lucky stars dès qu'il angoisse ▬ c'est d'ailleurs un sac de sport où il entasse les cours comme les fringues de rechange ▬ à ça s'ajoute aux choix des briques de lait sucré, des canettes de boisson à la caféine ou bien de quoi grignoter ▬ parfois tout à la fois pour partager ▬ et parce que ça creuse de danser deux heures par jour ▬ parfois trois ▬ quatre s'il avait le droit ▬ cinq si son corps ne lui hurlait pas stop arrête-toi ▬ il n'y a qu'au club qu'on se sent bien (en sécurité) non censuré, les visages jamais barrés et toujours de la musique ▬ il n'y a qu'ici que le physique frêle est accueilli tel qu'il est (encensé) ▬ où l'on n'est jamais ni trop ni pas assez ▬ féminin ou masculin les chorégraphies se passent de genre ▬ c'est un langage universel où l'on n'a jamais peur, d'éclater de rire ou en sanglots, de prononcer un mot de trop ▬ enfin au diapason avec ce que l'on est ▬ un jour sans c'est un jour en apnée ▬ s'imaginer vivre d'autre chose on ne voit pas l'intérêt ▬ et lorsque les entraînements sont annulés et qu'on n'arrive pas à avoir les clés de salle de danse le lendemain liu assure qu'il a cru mourir ▬ revient avec des sourires
à l'ombre des manches longues ses poignets sont bandés comme après un faux mouvement
à l'ombre des manches longues ses poignets sont bandés comme après un faux mouvement
jouvence translucide de la croissance recroquevillée sur elle-même elle étend son tempérament dans les jardins secrets - qu'ils sont accueillants ! toujours ensoleillés et couverts d'herbe tendre, s'y allonger ce serait de douces étreintes reposantes.
Liu -
fondamentalement doté d'un cœur immense.
peut-être un peu trop pour sa constitution il s'imprègne gigantesque,
trouble les frontières entre ciel et terre
pour finir entre deux eaux - Liu
ne s'est jamais senti d'appartenir au moindre univers. il porte les lèvres à toutes les sources originelles et c'est toujours limpide et clair - l'empathie unanime car on est humain et c'est simple et pur d'aimer les autres.
"trop simple d'aimer comme ça." pour beaucoup c'est inconcevable
et dangereux : les gens sans délimitations insupportent avec leurs parterres dissidents ; après tout, comment voulez-vous différencier les fleurs de la mauvaise herbe ? non, ce qu'il faut c'est aussitôt piétiner,
écrabouiller
é r a d i q u e r
tout ce qui semble pousser de travers
et remettre bien à sa place.
depuis
Liu ne veut plus
prendre d'espace inutilement.
ramper ou bien raser les murs dans les couloirs pour laisser passer il peut faire il préfère même, qu'on ne remarque pas son impudicité naturelle, bien qu'elle soit innocente et dénuée de perversion il y noue des bâillons - tant que c'est à l'abri des regards
c'est d'abord à l'abri. on ne s'exprime pas on ne fait pas un bruit c'est à peine si l'on ose lever les yeux, ça existe en silence, ça respire tout juste
ça vit sur le fil
des équilibres précaires pour se faufiler
jusqu'aux fins de journées
et refermer les portes des derniers remparts.
aucune case pour se ranger si ce n'est celle où l'on peut être ce que l'on veut, faire ce que l'on a envie de ce corps sur lequel aucune étiquette ne tient, dehors on n'est rien
dedans on est tout.
sans limite le sacré du charnel il peut se faire sensuel et ce n'est pas frôler la vulgarité, exister puissamment sans violence, fusionner la beauté de tous les genres et lui faire prendre les formes que l'on désire pour soi et pour les autres
c'est comme s'offrir comme il faut parfaitement synchrone
sur les mêmes longueurs d'onde
pour être en symbiose - enfin.
et si Liu tressaille souvent c'est qu'il tremble à l'idée de vivre le corps indéfini à découvert - quand il est seul avec lui il réalise
que c'est la seule chose au monde
qu'on déteste
de tout son cœur.
- en cas de flemme ou si le tw gêne, tout est ici:
- ▬ l'enfance brumeuse a des fragrances sucrées salées, fils unique d'immigrés, on grandit dans les pattes des parents affairés en cuisine - ils tiennent depuis toujours un minuscule restaurant mêlant les plats des deux origines dans Central London, au cœur du quartier de Soho.
▬ souvenir d'une douceur éthérée, aux consonances étrangères, vaporeuse comme la plupart des plats qu'on préparait. certaine fierté de papa et maman au moment d'aller s'épanouir à l'académie, c'est qu'on prend l'éducation au sérieux - Liu si facilement effrayé quand la petite salle se remplissait de clients, c'est l'occasion de fleurir et de s'élever dans des atmosphères qu'on aurait peut-être jamais pu lui offrir (financièrement).
ses parents ont gardé l'argent versé par l'établissement pour lui offrir l'école de son choix à son retour - on ne sait pas si la danse leur plaira
▬ môme réservé facilement saisi d'anxiété mais toujours accepté, du genre avant-dernier à être sélectionné quand on forme les équipes en éducation physique. on s'entend mieux avec les amies qu'avec les amis
▬ c'est dans la cour des grands, au moment où les frontières entre les filles et les garçons s'accentuent et scindent en deux mondes distincts qu'être fluctuant prend une tournure lugubre - certains commencent à se moquer des cotés frêles et délicats, plus particulièrement un petit groupe de garçons qui réalisent comme c'est aisé de bousculer Liu - ce n'est pas une fille on peut être un peu brute, et puis c'est pour l'endurcir !
▬ pour s'amuser dans un premier temps, alors qu'ils ont tous plus ou moins onze ans.
et les jeux cessent d'être bon enfant au fur et à mesure que l'on grandit, voyant que Liu oscille on trouve ça anormal -
répugnant
▬ harcèlement à l'abri des regards, vœux de silence on craint les représailles de peur viscérale, ferme les yeux et censure jusqu'à ses quatorze ans où les bourreaux sont pris sur le fait - ils ne l'approcheront plus après ça
▬ au club de danse depuis toujours, Liu drop toutes les autres activités extra-scolaire après l'incident et s'enferme dans le seul espace où l'on respire comme il faut, y laisse tout son temps et son énergie quitte à souffrir de se tenir debout le lendemain des entraînement - tant qu'on a cette bulle -
car à l'extérieur c'est trop de peurs
l'alice détraqué dès qu'on s'aventure trop dehors
et si l'on étouffe Liu retrouve des souffles
comme il peut
(coupe court les idées noires)
bleu sur blanc sur blanc, fait des ricochets sur les surfaces carrelées on a quatorze ans la dernière fois
que c'est arrivé
résonne la voix des jurés - elle porte !
— mesdames - ouais nan pas mesdames, 'fin quoique haha - ok bahpoignée de cheveux entre les doigts serrés, arrachent des blés décolorés sur fond de rires étouffés - on le traîne comme on ferait glisser un sac d'encombrant trop lourd à soulever, sur le carrelage des sanitaires déserts, flancs et ventre blancs à même le sol sont trempés d'eau stagnante, rouges à force de racler par terre, des plaintes étranglées pour dire présent.
MESSIEURS les représentants de la Haute Autorité ! permettez-moi de vous assurer ma très très TRÈS vive gratitude de vous voir réunis aujourd'hui pour ouvrir le premier procès visant à débarrasser l'académie des sales rats qui traînent dans NOS vestiaires.
Monsieur le Procureur ! faites entrer l'accusé.
Juge, Procureur et Bourreau - surplombent le coupable
Liu commis d'office
voit encore clair et manque déjà d'air.
— mais ta gueule ! d'où t'as vu l'accusé il ouvre sa grosse gueule dès l'départ en fait ??à la barre on tremble, plaque les omoplates contre les surfaces froides des parois de douches communes les dents claquent et les œillades se sont celles d'animal affolé, proie des chasses à cour, pris au piège à l'orée de forêt où personne regarde
— woaah Monsieur le Procureur vous êtes un peu chaud un peu vite haha
— nan t'as pas compris - mais on va t'expliquer c'est pas grave. très bien l'audience peut commencer !
on ne serait pas contre mourir là tout de suite à même le sol souillé.
— je le lève nan ?annonce du crime.
— ouais logiquement dans les procès t'arrives pis faut se lever, le juge il fait levez-vous ! et tout l'monde se lève et après il pourra s'rasseoir.
— attend attend lâche-le on s'en branle - OH ! on est un tribunal sérieux ou bien ??
— ça va - allez Monsieur le Juge grouillez.
— alors, les chefs d'accusation !
— sa petite gueule de pisseuse déjà.
— t'es un gros bâtard haha
— un crime contre l'humanité !
— sérieux j'ai dis.
acquiescement généralisé, hochent la tête au diapason - vient le moment de la comparution, Juge se penche les airs cléments, déments, vient saisir le visage humide et écrase les joues entre le pouce et l'index.
— dis-moi Liu, à la dernière audience t'es parti sans tes notes ? on t'avait pas dit d'aller t'faire une dispense pour que t'arrêtes de casser les couilles au basket ?cesse toutes les effusions de mots qui écorchent les oreilles la vision trouble - c'est toujours naturel - Liu observe Juge qui se redresse pour réceptionner son sac de sport, récupéré dans une flaque à quelques pas, sonne le glas de la fermeture éclair
— la saison pourrie sans déconner moi j'comprends pas pourquoi on le laisse niquer les games.
— moi ce que je pige pas c'est son trip avec les croptop de pute - ooh mec, t'as pas d'seins qu'est-ce que tu fais ??
— attend quoi ?
— j'te jure j'ai vu dans son sac !
— OK, qu'on m'apporte les pièces à conviction !
exhibition des affaires sans pudeur aucune comme si c'était des lambeaux répugnants, ponctué de rires d'atroces enfants qui s'amusent à percevoir le sexuel dans tout et n'importe quoi - surtout en lui qui n'a jamais su pourquoi - l'incompréhension charcutée de ricanements.
— mais naaan..sursaut - silence dans la salle.
— j't'avais dis !
— c'est gravissime.
— ça s'trouve c'est une gonzesse et on l'a jamais su, imaginez le mindfuck.
— moi je propose qu'on vérifie.
— bah grave en vrai Liu ça fait giga un nom d'meuf y faut checker !!
— STOP, OBJECTION.
— on a un système judiciaire bien rodé et correct ou pas ?lueur d'espoir on implore
— tu dis quoi toi..
la clémence de Procureur on dévore du regard les miettes d'espérances.
risette déraisonnée - prédit l'impossibilité de faire appel (à l'aide).
— bah il faut voter - levez la main ceux qui réclament une enquête plus poussée !à l'unanimité - et c'est abrégé, les procédures, elles se passent d'avocat depuis toujours et que ce soit à l'ouverture ou en cours de délibération on n'a jamais son mot à dire
pas les mots jamais les mots rien que les bras qu'on lève pour se protéger des mains rapaces qui fondent sur soi et saisissent les cotons délicats font sauter les boutons de la chemise déchirent le textile réduisent ce qu'il reste de confiance en soi en charpie et on n'a pas de place dans les débats alors on se débat comme un diable qui pousse des glapissements terribles noyés dans les rires - pour eux on joue toujours à faire semblant mais c'est trop trop trop réel
(des pas au loin)
c'est inondé d'agression c'est inondé est-ce que l'eau monte ? on a l'impression de couler sous des vagues abominables de crever dans des roulis monstrueux les assauts oppressent compriment suppriment le mince bouclier d'étoffe on n'a plus le haut on pleure de sanglots fous de garder le bas on ne voit pas l'intérêt de vérifier quoi que ce soit
(des pas plus près encore)
pourquoi
pourquoi
pourquoi ça ne s'arrête pas
(et une voix qui porte autrement)
censure
ça
s'arrête
net
bruit blanc sur carrés blancs sur fond blanc c'est tout du carrelage autour de Liu qui se recroqueville sur lui même et enserre fort sa tête entre ses bras, ne sent plus rien de lui ni des autres et cesse d'exister enlacé d'images floutées
dans celles-ci on est à l'abri on ne voit pas
la cour d'assises se disperser
les oiseaux de malheur qui s'éclipsent
on se murmure
que c'est fini
c'est fini
c'est fini
et blotti sur soi de longues minutes
lorsqu'on entrouvre les yeux il fait moins froid,
drapé d'un veston d'uniforme qui ne lui appartient pas
il entend de nouveau comme il faut
enfin ses mots prononcé par un autre
— hé, c'est fini.
levée des censures sur les audiences obscures
ça n'arrivera plus.
voilà voilà j'ai trètrès hâte de vous aimer tout doux avec liu que vous soyez au club de danse ou non, vous êtes beaux on est vraiment bien ici avec vous !!
oh et passez la souris sur les gifs hihi
oh et passez la souris sur les gifs hihi
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