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mimo
mimo
Messages : 16277

caprice × collapsar Empty caprice × collapsar

Lun 30 Mar 2020 - 19:39

caprice

garçon stellaire dans des écrins de plomb
drapé d'ombres
a des airs de constellation.
la nuit pour amante il n'y a qu'elle pour entrevoir la lueur des yeux grands ouverts
se nourrir des rires et tremper les lèvres dans les ruisseaux de larmes.
le reste du jour il y a bien trop de bruit dans les images et l'on discerne à peine les contours des étoiles.

un
tour
de
Terre

le jour se lève et voilà caprice
froideur immense d'un éther imperturbable teinté bleu pâle. les regards noyés dans les nuages semblent observer de trop loin comme persuadés qu'on ne les explorera jamais - il se fait satellite
tourne inlassablement autour du monde sans risquer à s'y poser (c'est qu'il est sur sa lancée depuis si longtemps).
c'est insoutenable cet effleurement constant mais comment faire-
comment faire autrement lorsque la moindre émotion vibre si fort voyage si vite ? à cette vitesse les collisions seraient mortelles et pour survivre on ne peut que fuir
reporter le moment où l'on se percutera.
alors tant pis
tant pis
tant mieux si l'on pense qu'il y a du mépris qui occupe tout l'espace en dedans, des galaxies qui se sentent suffisamment absolues sans celles des autres pour qu'on refuse les astres offerts - les nébuleuses brillent dans tous les cas, elles se fichent qu'on les aime ou non.

magnétique contradiction il y a pourtant du désir sous les paupières (on pense)(on est presque sûr) - quand elles se lèvent ça meurt de dévorer.
du collapsar dans les iris noirs de caprice l'ambition a des camaïeux d'infini ça veut engloutir les mots engloutir les gestes engloutir les gens,
ça n'est jamais rassasié de détail. car c'est impossible pour caprice d'apaiser les faims d'immense -
caprice ne discerne pas
les grands ensembles.

s'ouvrir rien qu'un peu lui glace le sang et il redoute
que l'on comprenne que son espace n'est pas fait de grands silences, qu'au contraire ça hurle à s'écorcher les poumons ça crie que ça a peur de s'effondrer sur soi-même et de mourir simplement comme ça -
comme toutes les étoiles qui ont le malheurs de vaciller.
la terreur d'avouer qu'il fait froid seul, qu'on n'est jamais bien sûr que le soleil se lève demain, que rien ne dit qu'il y aura toujours quelqu'un pour admirer les lueurs, qu'on compte vraiment

il n'est pas sûr qu'on existe pour de bon tant qu'il n'y a pas d'astronomes pour nous découvrir et nous donner un nom.

alors caprice attend qu'il fasse noir, que la nuit tombe pour se risquer à luire
il aime le soir - on peut s'essayer à voir et laisser voir comme il faut, avec de la sincérité tendre dont on ne l'aurait jamais cru capable.
car dans l'obscurité, l'abondance du monde s'apaise enfin, et il est presque capable d'envisager la complexité des autres sans la tourmente qui l'accompagne de jour

il cesse les caprices et se fait Amour.
devray, un des heureux élus apprivoisés, membre de la lignée inventée de toute pièce ϟ adopté aux frontières des deux corée ϟ 17 ans la majorité au tournant ϟ classe F ϟ trop pudique pour parler des goûts et des couleurs de toute manière il ne voit que les détails ϟ prosopagnosique
hypervision }} ‹‹ procure au détenteur la capacité de capter et traiter chaque détail dans son champs de vision, jusqu'à l'infiniment petit et furtif ››

l'opalescence sous les paupières a de la misère à embrasser les ensembles - deux battements de cil et il y a mille vies d'englouties
il n'y a que le centre de l'œil qui puisse apprécier la netteté du monde normalement. dans les prunelles de caprice c'est différent
les galaxies des autres sont d'une netteté à faire mal et les flux d'informations se métamorphosent trop vite en vagues gigantesques qui déferlent inlassablement sur les plages du cortex
on ouvre les yeux et l'univers n'est que tempêtes.
peut-être pour cela que caprice couvre trop souvent ses iris et qu'il a l'air d'une lascivité pudique -
c'est que les ensembles le submergent si facilement, il faut bien s'en protéger.

groupe }} tech
forme }} diffuse



âge d'entrée }} 12 ans, arraché d'une petite galaxie isolée de tout du nom des devray
opinion }} c'est si lisible qu'il y a du dysfonctionnel ici aussi, mais ça ne lui change pas trop caprice. conformément aux attentes il rentre dans les rangs et suit les trames tracées, jamais on ne s'éparpille. on a troqué un système régi par des lois immuables pour un autre et ça lui va.
réputation de petite salope ambitieuse et méprisante ✦ c'est pas moi qui le dit ✦ à la surface c'est froid ✦ en dedans le noyau est en fusion ✦ caprice, comme le nom le suggère, veut souvent tout sans attendre

ceux qui le fréquentent de jour ont du mal à en discerner les contours ✦ caprice entre deux eaux, jamais effacé ni dévoué ✦ c'est nébuleux ✦ on se demande à quoi il pense ✦ on trouve jamais ✦ les réactions ont des airs de répliques apprises par cœur ✦ perfectionnées avec le temps

ceux qui le fréquentent la nuit ont compris ✦ il y a mille feux sous les cils charbonneux et des météores dans le cœur du garçon ✦ étoile filante couleur passion ✦ pas forcément au creux des draps même si c'est souvent là que caprice se laisse être soi ✦ il suffit simplement de le croiser le soir pour le voir plus entier ✦ il n'y a plus ce projecteur de soleil qui donne envie de s'éclipser

maudit par la prosopagnosie ✦ caprice est incapable de reconnaître le visage des gens en tant qu'ensemble qui fait sens ✦ les faciès tout entier sont des chaos inintelligibles ✦ quand il vous reconnaît c'est qu'il y a du détail auquel s'accrocher ✦ un grain de beauté sous l'œil ou bien sur le nez ✦ une mimique particulière ✦ la fragrance du savon qu'on préfère ✦ ce petit truc qui fait que ce chaos qui fait face, c'est vous ✦
incapable de se reconnaître lui-même ✦
cache cette pathologie pour que les impatients n'empruntent pas le raccourci de le traiter de teubé
un penchant pour le mensonge, d'ailleurs. c'est un bon acteur.

fasciné par les petites choses ✦ s'extasie du détail chez les autres et l'humain de manière générale ✦ trouve ça simplement beau ✦ que ces êtres là sélectionnent soigneusement des fleurs pour se les offrir ✦ qu'on se lie d'amitié avec des êtres dont on ne comprend pas le langage ✦ que les hommes se trouvent la force de viser les étoiles

amoureux des microcosmes des autres il y pioche de petits astres pour combler les grands vides de son macrocosme à lui. envisage de loin, car de près c'est trop
c'est risquer de devenir fou sous les torrents d'informations.

caprice se lie lentement mais sûrement aux gens.
une fois dans son système solaire
c'est difficile de s'en défaire (il a tendance à virer dépendant).
papa a dit regarde-moi
regarde-moi petite misère, malgré la peau sur les os que tu es beau - que c'est terrible de ne pas donner de nom à ces enfants-là !
papa a dit regarde-moi et quand c'est comme ça c'est dans les yeux et depuis je sais
je sais que c'est là que se trouvent les autres
que c'est aussi là qu'on regarde quand c'est moi qu'on voit
parce que depuis que papa a dit - regarde-moi - j'existe
et je m'appelle caprice.

avant, il n'y avait rien
après, je ne suis pas encore sûr
tout ce que je sais c'est que le pendant tenait de la supernova
du ballet d'étoiles filantes, de la haute voltige même si tout le monde raconte qu'on n'était qu'une farce bourgeoise à la haute couture piquée du malheur des autres.
c'est à moi qu'on a demandé ce qu'il s'était passé sous couvert que rien ne m'échappe mais comment décrire une galaxie entière ? c'est trop immense, trop abstrait
c'est impossible sans voir ce que j'ai vu.

entendu
le premier rire de miel ou bien les arpèges qui guidaient les pas de colline et teddy lorsqu'on était enfin seuls une fois les délits commis. papa faisait chanter les vinyles en y posant le diamant du tourne-disque et l'on avait beau être né couverts d'insalubre on se sentait d'avoir une place dans les ciels les plus purs. et je passais les doigts dans les blés de miel pour y tisser des tresses assis là on s'amusait de teddy qui chancelait lorsque colline prenait la main pour qu'elle tourne tourne tourne sur elle-même jusqu'au vertige
et l'on n'avait pas le même sang qui galopait dans les veines mais les rires se mêlaient si bien à ceux de papa qui détaillait comme si l'on était la prunelle de ses yeux - je le voyais car dans ces moments-là les risettes décollaient jusque dans les iris et il disait
regardez-vous !

senti
le mélange des parfums vertigineux et c'était comme plonger dans un bain brûlant d'opulence alors qu'on avait eu froid toute nos vies. à ces soirées là les fille était toutes belles à la fois et avec leur sourire - c'est quand les commissures des lèvres se lèvent - elle avaient l'air d'avoir plongé leurs dents dans des trachées où ça saignait la vie. les hommes avaient ces crocs naturels qui brillent sourdement dans la pénombre des bouches et plus il y avait des lueurs plus on savait qu'on y puiserait toute les lumières à coup d'alice.

vécu
des jours paisibles et des nuits fauves
pour qu'à la fin papa soit fier et que l'on vive sans avoir honte
regardez-nous.

c'est être un soleil que de créer des mondes comme il savait le faire et maintenir des équilibres au milieu des grands vides. pour que cela tienne bon il fallait bien fermer les yeux quelques instants pour que l'éclat n'aveugle pas.
l'univers et ses mystères c'est comme ça c'est inutile de me demander ce que j'ai vu
de tirer les pans des chemises lorsqu'on a fait des cauchemars la nuit où l'on est tombé des nuages et qu'on m'interroge
qu'est-ce que tu vois caprice qu'est-ce que tu vois
est-ce qu'il nous aime vraiment papa ?
dieu semble avoir oublié nos adresses est-ce vraiment un ange qui a sonné à nos portes je ne sais pas je n'en sais rien moi
je réponds.
si c'était le diable ça ne me dérangerait pas tant que ça
je pense.

papa a dit regarde-moi
caprice
dans nos axes les planètes vacillent et les aphélies se creusent
les astres ça finit par mourir
et je n'ai jamais su
quand papa disait regarde-moi
s'il se réjouissait que l'on brille de mille feux ou s'il jubilait de voir nos cœurs en fusion brûler jusqu'à l'épuisement pour lui.
ça a commencé avec colline qui faisait dire
regarde-toi - le dédain dans la voix
lorsque ses rayons ont commencé à faiblir.
et puis les éclipses plongeant miel dans les ombres et l'effondrement sur soi-même guettant teddy au tournant.
papa regardait de moins en moins
fixait des étoiles hors du bras d'orion
je ne sais pas
je ne sais pas si l'on aurait eu une place dans son ciel
à la prochaine révolution.

colline tu m'as demandé si ça durerait des millénaires et à toi j'ai répondu
j'ai avoué ce que j'avais vu
et même si tu as réagi avec colère, que tu m'as fait tomber le premier de l'Eden ça ne fait rien, j'ai beau avoir l'air je ne t'en veux pas
briser le cycle pour errer dans l'infini
quitter chez nous pour l'académie
ça valait peut-être mieux que d'attendre
l'implosion des étoiles en fin de vie.

les bb devray : collineteddymielnoël
(felix) ct chaud
mais g réussi

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